• APRES L'INTERVENTION : LES SUITES OPERATOIRES
Il faut prévoir des pansements pendant une quinzaine de jours après l'intervention. Le port d'une gaine de soutien est conseillé pendant 2 à 4 semaines, jour et nuit.
Il faut prévoir un arrêt de travail de 2 à 4 semaines. La cicatrice est souvent rosée pendant les 2 à 3 premiers mois, puis elle s'estompe, en règle générale après le 3ème mois et ce, progressivement, pendant 1 à 3 ans.
Elle ne devra pas être exposée au soleil ni aux U.V. avant 3 mois.
La pratique d’une activité sportive pourra être reprise progressivement à partir de la 6ème semaine post-opératoire.
• LE RESULTAT
Il ne peut être jugé qu’à partir d’un an après l’intervention. Il convient, en effet, d’avoir la patience d’attendre le délai nécessaire à l’atténuation de la cicatrice et de réaliser pendant cette période une bonne surveillance au rythme d’une consultation environ tous les 3 mois pendant 1 an. En ce qui concerne la cicatrice, son positionnement optimal permet en général de la dissimuler aisément dans des sous- vêtements ou maillots classiques.
Il faut savoir que, si elle s’estompe bien en général avec le temps, elle ne saurait disparaître complètement. A cet égard, il ne faut pas oublier que, si c’est le chirurgien qui réalise les sutures, la cicatrice, elle, est le fait du (de la) patient(e).
Au delà de l’amélioration esthétique qui est souvent appréciable parfois même spectaculaire en terme de silhouette, les plasties abdominales apportent en règle générale à la patiente (ou patient) une amélioration très nette en terme de confort.
De plus, cette amélioration fonctionnelle et le mieux-être psychologique obtenus aident la patiente ou le patient dans l’ajustement de leur équilibre pondéral. Le but de cette chirurgie est d’apporter une amélioration et non pas d’atteindre la perfection. Si vos souhaits sont réalistes, et que vous êtes prêt(e)s à assumer la rançon cicatricielle, le ré- sultat obtenu devrait vous donner une grande satisfaction
Quoi qu’il en soit, il s’agit d’une chirurgie importante et délicate, pour laquelle la qualité de l’indication et la rigueur du geste opératoire ne mettent en aucune manière à l’abri d’un certain nombre d’imperfections, voire de complications.
• LES IMPERFECTIONS DE RESULTAT
Le plus souvent, une plastie abdominale correctement indiquée et réalisée rend un réel service aux patient(e)s, avec l’obtention d’un résultat satisfaisant et conforme à ce qui était attendu.
Cependant, il n’est pas rare que des imperfections localisées soient observées, sans qu’elles constituent de réelles com- plications :
• ces imperfections concernent notamment la cicatrice qui est parfois un peu trop visible, adhérente, voire asymétrique ou ascensionnée. Cette cicatrice peut, dans certains cas, devenir élargie, épaisse, voire chéloïde.
• l’ombilic peut être imparfaitement extériorisé et avoir perdu un peu de son naturel.
• des petits excès cutanés latéraux sont parfois constatés,
• quelques irrégularités dues à la lipoaspiration peuvent persister,
• enfin, en cas de tension excessive au niveau des berges de la suture, une ascension des poils pubiens peut être observée.
Ces imperfections de résultat sont en règle générale accessibles à un traitement complémentaire : « retouche » chirurgicale réa- lisée sous anesthésie locale ou anesthésie locale approfondie à partir du 12ème mois post-opératoire, en ambulatoire.
• LES COMPLICATIONS ENVISAGEABLES
Une plastie abdominale, bien que réalisée pour des motivations en partie esthétiques, n’en reste pas moins une véritable intervention chirurgicale, ce qui implique les risques liés à tout acte médical, aussi minime soit-il.
Il faut distinguer les complications liées à l’anesthésie de celles liées au geste chirurgical.
En ce qui concerne l’anesthésie, lors de la consultation, le médecin anesthésiste informera lui-même le patient des risques anesthésiques. Il faut savoir que l’anesthésie induit dans l’organisme des réactions parfois imprévisibles, et plus ou moins faciles à maîtriser : le fait d’avoir recours à un Anesthésiste parfaitement compétent, exerçant dans un contexte réellement chirurgical (salle de réveil, possibilité de réanimation) fait que les risques encourus sont devenus statistiquement très faibles.
Il faut savoir, en effet, que les techniques, les produits anes- thésiques et les méthodes de surveillance ont fait d’immenses progrès ces trente dernières années, offrant une sécurité optimale, surtout quand l’intervention est réalisée en dehors de l’urgence et chez une personne en bonne santé.
En ce qui concerne le geste chirurgical : en choisissant un Chirurgien Plasticien qualifié et compétent, formé à ce type d’intervention, vous limitez au maximum ces risques, sans toutefois les supprimer complètement.
En effet, des complications peuvent survenir au décours d’une plastie abdominale qui constitue la plus lourde des interventions de chirurgie plastique et esthétique.
Parmi ces complications envisageables, il faut citer :
• Les accidents thrombo-emboliques (phlébite, embolie pulmonaire), bien que globalement assez rares, sont parmi les plus redoutables. Des mesures préventives rigoureuses doivent en minimiser l’incidence : port de bas anti-thrombose, lever précoce, éventuellement traitement anti-coagulant.
• La survenue d’un hématome, en fait assez rare, peut justifier une évacuation afin d’éviter une altération secondaire de la qualité esthétique du résultat.
• La survenue d’une infection, en fait peu fréquente, néces- sitera un drainage chirurgical et un traitement antibiotique. Elle peut parfois laisser des séquelles inesthétiques.
• Il n’est pas rare d’observer à partir du 8ème jour post-opéra- toire, la survenue d’un épanchement lié à un écoulement de lymphe et à un suintement de la graisse. La compression et le repos en constituent les meilleures préventions. Un tel épanchement doit parfois être ponctionné, et il s’assèche en général sans séquelle particulière.
• Une nécrose cutanée est parfois observée, en règle limitée et localisée. Les nécroses importantes sont, en fait, rares. Elles sont beaucoup plus fréquentes chez les fumeurs(ses), surtout si l’arrêt du tabac n’a pas été strictement respecté.
La prévention de ces nécroses repose sur une indication bien posée et sur la réalisation d’un geste technique adapté et prudent, évitant toute tension excessive au niveau des sutures.
• Les altérations de la sensibilité de la paroi, notamment une diminution de la sensibilité prédominant dans la région sous-ombilicale, sont fréquemment observées : la sensibilité normale réapparaît le plus souvent dans un délai de 3 à 12 mois au décours de l’abdominoplastie.
• Enfin, on peut observer, notamment, chez les patientes dont la peau est très lésée ou très cicatricielle, des phénomènes de retard de cicatrisation qui allongent les suites opératoires.
CONCLUSION GENERALE CONCERNANT LA CHIRURGIE PLASTIQUE ET ESTHETIQUE DE LA PAROI ABDOMINALE
La chirurgie plastique et esthétique de la paroi abdominale a fait des progrès déterminants qui permettent aujourd’hui, dans un bon nombre de cas, de proposer une technique et une stratégie thérapeutique adaptées et de résoudre ainsi, soit par une simple lipoaspiration, soit par une mini-plastie abdominale (plastie abdominale localisée), soit par une intervention plus importante (plastie abdominale étendue), les principaux problèmes esthétiques posés par l’abdomen.
Au total, il ne faut pas surévaluer les risques, mais simplement prendre conscience qu’une intervention chirurgicale, même apparemment simple, comporte toujours une petite part d’aléas.
Le recours à un Chirurgien Plasticien qualifié vous assure que celui-ci a la formation et la compétence requises pour savoir éviter ces complications, ou les traiter efficacement le cas échéant.